Quantcast
Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Géorgie : Pourquoi l’UE ne doit pas nous ouvrir ses portes

Le rapprochement avec l’Union, et notamment la libre circulation, sera au centre de la campagne pour les législatives de cet automne et de la présidentielle de 2013. Mais, met en garde un journaliste géorgien, l’abolition des visas pour l’UE pousserait ses compatriotes à fuir le pays au lieu de contribuer à son développement.

Image may be NSFW.
Clik here to view.

Lors de l’un de ses récents meetings de campagne [les législatives vont avoir lieu cet automne, la présidentielle au printemps prochain], Mikhaïl Saakachvili a déclaré que la Géorgie allait bientôt entamer des pourparlers en vue de simplifier, et à terme de supprimer, le régime de visas avec l’Union européenne. Le sujet concerne plusieurs centaines de milliers de Géorgiens qui vivent et travaillent dans l’UE, ou qui s’y rendent pour affaires ou pour le plaisir.

Toutefois, il est presque certain que c’étaient des paroles en l’air, car Micha [diminutif de Mikhaïl] ne peut ignorer que l’Europe n’ouvrira sous aucun prétexte ses frontières à la Géorgie dans les décennies à venir.

Au risque de choquer, j’oserai d’ailleurs dire que, dans l’intérêt même de la Géorgie, il faut que les visas avec l’Europe demeurent, sans compromis.

Des pratiques moyenâgeuses

Les raisons pour lesquelles l’UE ne compte pas les supprimer me semblent évidentes. On aura beau répéter que nous sommes un “phare de la démocratie”, parler des progrès dans l’application de réformes radicales, etc.,

sur le terrain les mentalités évoluent peu, et nombre de nos concitoyens voient l’Europe comme un énorme supermarché qui ne demande qu’à être pillé. Les arrestations quotidiennes de Géorgiens en France, en Italie, en Espagne, en Grèce ou en Autriche montrent que les fables touchantes dont raffolent nos politiciens sur “ces gens, les meilleurs du pays, contraints de partir gagner leur vie à l’étranger, où ils travaillent dur” ne correspondent pas toujours à la réalité.

(…) Moralité, si nous voulons que la Géorgie devienne un pays normal, nous devons ne pas avoir d’issue.

Il faut que la majeure partie de la population, avec son passeport géorgien, ne puisse fuir nulle part, pour que notre seule solution soit de nous battre contre nous-mêmes, contre nos travers.

Parfois, lorsqu’on est dos au mur, on fait preuve de trésors d’imagination. Je prie donc les fonctionnaires de l’UE de ne pas se hâter de supprimer les visas pour les Géorgiens. Dans notre intérêt.

Lire l’article en entier sur Presseurop


Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Trending Articles